Récapitulatif : Jeudi 23 Mars
Journée mouvementée ...
Matin : Arrivées d'une dizaine de parents d'élèves de la PEEP et de la FCPE pour discuter du blocus et du mouvement anti-CPE du lycée. Résultats : aucun de ceux attendus, personne n'a pu s'écouter : dialogue de sourds.
Après-Midi : Manifestation à Paris dont Pach et Minus nos envoyés spéciaux nous ont fait une petite description :
« Dans les rues parisiennes, les arrageois chantaient : Non au CPE, Non au CPE ! »
Après quelques contraintes liées à l’organisation, les militants arrageois, et quelques autres de Lens (en tout : 2 bus complets) se sont mis en route pour Paname vers 9h45.
Quelques films complètement pourris étaient à notre disposition (Transporteur II et Bridget Jones Diary II).
C’est vers midi que les militants du 62 ont pu faire trembler la capitale de leurs voix peu nombreuses mais définitivement puissantes.
Après une petite « répétition » générale menée par la voiture d’ambiance de tête, le cortège part enfin. Arras se retrouve coincé entre Paris et Lyon puis Jussieu dans la première partie de la colonne des manifestants.
Comme bien du monde a pu le remarquer sur France 3, l’équipe arrageoise a été très impressionnante de part sa participation acoustique à la manif.
« C’est à Arras qu’on gueule, qu’on gueule !
C’est à Arras qu’on gueule les plus fort ! »
A ce jeu, personne n’a pu résister, pas même Dijon,
Grenoble, Lyon ni Paris !
Pendant près de 3h, les rues de Paris ont vibré sous les
chants des manifestants et sous les pas décidés du mécontentement commun.
Lorsque l'on entame la descente du boulevard vers l’esplanade des Invalides, la peur commence à s’installer. Des lignes de « casseurs » bordent la colonne de manifestants, des vols de portables et d’appareils photos à l’arrachée se multiplient, l’Esplanade des Invalides est encerclées par les CRS…
La place des Invalides a fait office d'arène géante, les manifestants livrés à eux mêmes clamaient leur pacifisme face à des milliers de casseurs déchainés (merci aux CRS de leur absence de réaction ainsi que leur générosité concernant les gaz lacrymo!!!!)
Un bien sympathique professeur de la Sorbonne est venu à notre secours : il nous a conduit à l'une des quatres sorties de la place des Invalides bloquées par les CRS et les a convaincus de nous extraire de cette "guerre civile" un par un.
Les voitures retournées, un immeuble qui flambe, le gaz lacrymo qui attaque ... Nous avons donc rejoint les bus dans cette ambiance apocalyptique avec deux manquants à l'appel ... dont nous avons eu plus tard des nouvelles : ils avaient prévu de dormir sur Paris.